« La Blanche », « Toubab », « White Woman », « Whitie », « Nassara », « Obrownie » … de nombreuses expressions pour désigner les femmes occidentales dans les différents pays d’Afrique de l’Ouest. Terme qui m’a longtemps laissé perplexe… Pourquoi me réduire à ma couleur de peau? Sensation désagréable d’être placée dans une catégorie dans laquelle on se sent un peu à l’étroit. Catégorie d’où émergent les stéréotypes et les fausses idées.
Cette expression qui, dans certaines circonstances peut faire sourire, devient à la longue quelque peu agaçante et vient comme une barrière entre les personnes de différentes couleurs de peau.
Prenant ce mot « blanc » au premier degré j’ai relevé sa définition. Si l’on en croit le Larousse: « qui est d’une couleur analogue à celle de la neige, du lait, résultant de la combinaison de toutes les couleurs du spectre solaire ». Ainsi il ne me semble pas que les « Blancs » aient une couleur identique à celle de la neige ou que les « Noirs » aient une couleur identique à celle du charbon. Il y a autant de nuances de couleurs de peau que de personnes.
Dans ce travail artistique l’expression « La Blanche » a été prise au premier degré et tournée en dérision. La Blanche devint un personnage. J’ai ainsi recouvert une femme occidentale de maquillage blanc afin de la mettre en scène dans des situations caricaturales. Telle l’archétype de la déesse elle porte une robe blanche, ainsi qu’un diadème confectionné de poids Baoulé comme référence à la culture ivoirienne.
Dans ce projet, on s’interrogera sur les stéréotypes véhiculés sur les occidentaux, qui persistent dans l’inconscient collectif faute de réelle communication et de désinformation. C’est de manière sarcastique que je tenterai d’illustrer quelques idées reçues et situations vécues